La Femme Tunisienne : Un enjeu majeur pour la dictature

Cette loi constitue un apport certain dans la promotion du statut de la femme en Tunisie en instaurant un équilibre qui n’existait pas auparavant dans l’institution du mariage par l’exigence du consentement de la femme pour sa conclusion, l’abolition de la pratique de répudiation et de la bigamie, elle soumet sa dissolution à une décision de justice et accorde le droit de divorce sur le même pied d’égalité à la femme comme au mari avec le droit de demander réparation en cas de divorce abusif ou pour préjudice. Cette promotion apportés au statut de la femme par apport au statut d’infériorité auquel elle été soumise auparavant face au mari ne permet pourtant pas de parler d’un statut d’égalitaire avec l’homme comme on voulait le faire croire aux gens depuis cinquante ans. C’été plutôt les nouveaux fondements de l’organisation de la famille tunisienne comme on la connais aujourd’hui qui étés posés. Une famille qui garde son caractère patriarcal dans laquelle l’homme garde sa position de chef de famille et où la femme reste soumise à une obligation d’obéissance envers lui. Elle a continué à dépendre de son autorisation pour travailler, pour voyager et même pour disposer de ses propres enfants jusqu'à une date récente. Le statut d’égalité totale entre l’homme est la femme n’a été proclamé qu’ultérieurement au code du statut personnel par la constitution. L’article 6 disposait que « Tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Ils sont égaux devant la loi. » Le code de statut personnel constituait de ce point de vue jusqu'à un passé très récent une exception à ce statut d’égalité et non son expression.
Continuer à célébrer comme on l’observe aujourd’hui ces acquis d’il y a cinquante ans avec la même manipulation qui cherche à faire oublier qu’il sont des garantie reconnu par la constitution et des attribues de citoyenneté constitue pour le pouvoir un moyen de faire aliéner encore la femme et de lui imposer sa tutelle et relève d’une gestion clientéliste de la société par le pouvoir sur la base de la gratitude et de la soumission qui est propre à toute dictature et contraire au principe même de cette émancipation qu’on fait semblant de fêter. Il est plutôt l’expression d’une vision réductrice de ce statut de pleine égalité dévolue à la femme en cherchant à lui montrer la meilleure façon de l’assumer.
Les femmes tunisiennes qu’on cherche en vain à réserver l’incarnation par un harem de la dictature chichement entretenu et que tous les produits de beauté du monde ne peuvent maquiller l’hypocrisie n’auraient pas mérités leur statut si elles s’étés toutes alignés au parti d’une égalité sans dignité. Merci et bonne fêtes à touts ces femmes toutes tendances confondues qui par leur indépendance et leur différence ont donné un sens à cette émancipation.
Yahyaoui Mokhtar – 13 août 2006
- Ce n’est qu’en 1993 que le devoir d’obéissance de la femme a son mari a été aboli par l’amendement de l’art 23 du CSP. Cet amendement vient aussi mettre à pied d’égalité les droits des deux parent sur leurs enfants.
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